J'avais regardé il y a quelques années un reportage sur un joueur que nous connaissont moins puisqu'il est d'une époque que les plus jeunes d'entre nous n'ont pas connus. Si Pelé est le joueur qui a su resté dans toute les mémoires, il y avait pourtant d'autres joueurs à ses côtés qui lui ont permis de remporter les titres qui ont fait sa légende.

Manoel Francisco dos Santos, communément appelé Garrincha est un de ces joueurs. Son histoire m'avait forcément marqué car son destin tragique et sa particularité physique (il avait les jambes arquées, dont l'une était plus petite que l'autre) en faisait à mon sens un joueur à part. 

Il débuta sa carrière en 1953 à Botafogo après avoir essuyer plusieurs refus de grands clubs brésiliens. Cet ailier droit, dribleur invétéré, vif et spectaculaire va entrainer son club au sommet et obtenir une place dans la sélection brésillienne avec laquelle il remportera la coupe du monde 1958.  

Il atteindra son apogée 4 ans plus tard lors de la coupe du monde 62 en inscrivant 2 doublés, l'un en quart et l'autre en demi, remplaçant alors Pelé blessé lors d'un match contre la Tchécoslovaquie. Il sera élu meilleur joueur du tournoi à cette occasion mais laissera à Pelé le fait de revendiquer cette coupe du monde.  Guarrincha préfère, loin de la médiatisation, passer son temps libre à boire et à séduire les femmes. C'est ce qui en fera un joueur attachant aux yeux du peuple brésilien, mais c'est aussi ce qui provoquera la chute de l'ange ou jambes tordues (O Anjo de Pernas Tortas). Son hygiène de vie ne lui permet plus d'enchainer les prestations de qualités. Il enchainera les blessures et également les clubs, le signe d'un joueur sur le declin.